Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'écorné
l'écorné
Publicité
l'écorné
2 juillet 2006

des lyres

la nuit rebrousse le temps
mes tempes tapent à la porte
du temple d'un ami

les politiques en toc
troquent les tics maniaques
des hypocondriaques de la terreur

la nuit marche à l'envers

j'ai mis du vin dans mes vers
poétique alcoolique
sur le comptoir de mon envie
les délices des nuits

la seine clapote et je clamse à l'envers
la scène capote et je clame en vers

le message des sages rastafari
passe dans le goulot du joint
la fumée monte en conte
un vieux aux cheveux gris
mange une mangouste ointe de vers
poétique alcoolique

les militaires et les miliciens
les militants et les mi-temps
l'affrontement des fronts
nationaux et populeux

complexe

tiens-toi droit marche carré
cours en rond de planque
en planque

le président chie et racle le fond
de la france du bas
bras droit conscient du front
de la nation qui remonte
des frissons dans le dos des sondages
ambassadeur de la peur
des militants des militaires
front à front
nationaux et populeux

la langue se délie
et la liesse envahit
le noeud des laisses
délaissées des maîtresses
lassées de lacer les chaussures
des minots minaudant des dents
tombées pour la paix
d'une souris minerve
qu'énerve et taquine
le buisson américain
bouche tes oreilles et mange tes yeux
au nom d'un dieu

ma taille taille sa route
loin de la tienne
que ma main ne s'attarde pas
dans tes doutes
et que nos corps n'avilissent pas
les amoureuses voûtes
des fleurs bleus
trouvées en chemin
à cloche-pied, bancales et empotées
de la culotte et de la calotte
je décapite des capotes en vrac
et débite des clapotis en flaques
de mots marmonés mornes et mous

et on s'en fout
l'amour est une chienne venue de l'enfer
qui traîne les poubelles et les quais de la seine
elle rime sur les coeurs et prime sur les moeurs
sur les morsures étroites des étoiles lavées d'alcool
je lève le nez dans le ciel
on se perd

j'ai des déserts dans le ventre
et des royaumes libres dans la cervelle
à conquérir par don choquotte
des rubis en toc à troquer contre un conte de bric et de broc
des déserts dans le ventre et des ventricules culotés
mais
où est don choquotte ?
des rubis dans les bottes

ses santiags acérées
croquent le bord du comptoir
accoudés au zinc on lève le verre
et le bras et le poing
comme hitler
despotique révolution des esprits
bêtement amourachés de mai 68
oublie les plis de l'Histoire
de révolution, de grand soir
le poing ou la main c'est la même
c'est le menton et les bras et tes peines
qu'il faut pas baisser
pas brasser du vent constamment
embrasser des idéaux et les cracher
en gerbes éteintes de désillusions amères
c'est l'éphémère

autodétermination des nations
destruction des Etats d'armes
des bleus malades du footre et des flics
et tout le monde flippe
ronge ses nerfs de guerre à fleur de peur
et meurt de terreur de pas vivre ivre
poétique alcoolique

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité